A quoi sert notre attention ? Serions-nous en lien avec le monde grâce à l’attention ? Notre présence au monde dépend-elle de notre qualité d’attention et de notre focus sur les choses ? Notre apprentissage dépend-il de notre qualité d'attention ?

L’attention : notre présence au monde.
Notre super cerveau enregistre automatiquement tout ce qui bouge, change, se transforme, se dit, se fait, se crée, ce qui varie, ce qui est écrit, qui est lu, etc., et cela grâce à l’orientation que nous donnons à notre attention. Nos sens sont le support pour intéroriser le monde qui nous entoure.
En quoi consiste le manque d’attention ?
Si je manque d’attention, je ne suis plus là et rien de ce qui se passe autour de moi n'existe.
« Tu es dans la lune - tu rêves… - Tu ne m’écoutes pas. - Je t’avais demandé de… - Non tu ne m’as jamais dit ça. - Où aie-je mis mes clés - … ».
Adulte ou enfant, ces petites phrases nous les connaissons, n’est-ce pas ? Alors que s’est-il passé ?
Le mental s’est absenté pour un court instant. La connexion au monde a été interrompue et nous avons « manqué d’attention". Je peux m’absenter mentalement quelques secondes, quelques minutes ou plus encore sans m’en rendre compte et ces instants de ma vie ne sont pas consciemment enregistrés. Ces instants sont inexistants.
Quand réalité et imaginaire se confondent…
Lorsque notre attention n’est pas optimale, la réalité perçue par nos sens est déformée et notre mental enregistre de fausses informations :
- ce qui est dit n’est pas ce qui est entendu, ce qui est lu n’est pas ce qui est écrit.
Le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imaginaire, et l’imaginaire se superpose à la réalité. Résultat : la réalité de la personne est ce qui est imaginé et non la réalité elle-même.
Comprendre ce mécanisme c'est comprendre l'origine des troubles de l'apprentissage.
Ce mécanisme est la source de grands stress chez les enfants qui apprennent. Je dis enfant, mais gardez à l’esprit qu’un enfant qui grandit devient un adulte et ces stress laissent des traces toujours présentes à l’âge adulte.
« Que se passe-t-il ? Tout se mélange dans ma tête. »
Cette perception déformée de la réalité engendre de la confusion chez l’enfant en apprentissage.
Un enfant, jusqu'à 9 ans, passe beaucoup de temps dans son imaginaire et c’est inconscient. On dit de lui qu’il est dans la lune ou dans son monde. Son imaginaire est en images. Cet enfant pense encore en image alors que d’autres, au même âge, pensent déjà en son.
Quand l’attention n’est pas dirigée sur la tâche, apprendre devient impossible. Il y a absence de présence.
Beaucoup d’adultes sont encore dans ce fonctionnement et en sont totalement inconscients. leur mode de penser est resté l’image. Dans un prochain article j’en dirai plus à propos de la pensée en image versus pensée en son et les raisons pour lesquelles certains réussissent mieux que d'autre.
Une petite histoire : 5=8
Un enfant, de retour à la maison, raconte à sa maman que la maîtresse a dit : « 5 = 8 ». C’est la réalité pour cet enfant; Maman dit "Non! 5 + 3 = 8". L'enfant insiste « Mais si, mais si, c’est vrai ! La maîtresse a dit que « 5= 8 ». Son cerveau a enregistré cette réalité là.
Il se fait qu'au moment où la maîtresse a dit : « + 3 » quelque chose a fait dévier l'attention de l'enfant.
En effet, le "+" est un déviateur d'attention.
Les déviateurs de l'attention méritent un article à eux seuls, je vous écrirai un article pour vous les dévoiler. Ces déviateurs sont toujours opérationnels à l'âge adulte.
Voilà à quoi est confronté un enfant qui a tendance à manquer d’attention : il enregistre de fausses informations qu’il prend pour la réalité.
Ainsi, les jours, les semaines, les mois, les années passent et petit à petit les confusions responsables des troubles de l’apprentissage s’installent.
La confusion, un handicap invisible
CQFD. Il y a troubles de l’apprentissage non pas parce que l’enfant n’a pas de capacité, mais parce que personne ne voit qu’il n’a pas enregistré la bonne information. Par contre tout le monde voit qu’il a tout faux.
C’est terrible pour l’enfant. Les confusions s’accumulent, les stress s’enregistrent et il finit par sombrer dans le manque de confiance en lui. Il se sent nul et son apprentissage se bloque. Il enregistre qu’il est nul, tout le monde le lui renvoie; tout son avenir va en être impacté.
Pour d'autres enfants qui ont une excellente capacité à mémoriser, on va observer un tout autre phénomène. En primaire, ils sont identifié comme des génies, on les fait même sauter de classe; ils excellent en tout. Seulement, mémoriser ne rime pas avec comprendre et en secondaire, la matière étant plus conséquente, ils ne peuvent plus compter sur leur super mémoire. Là aussi, les effets de la confusion prennent racine et c’est le décrochage scolaire!
Quand il y a trop de confusions et trop de stress, le cerveau n’a qu’une seule solution s’évader dans ses pensées. C’est de l’ordre de la survie.
La dyslexie c’est trop de confusion lors de l’apprentissage des lettres.
Le Trouble de l’attention (TDA) c’est trop de confusion pour se structurer.
Vous voulez allez plus loin, en savoir plus à propos du manque d’attention de votre enfant : Prenez rendez vous. Ensemble nous pourrons établir comment capter son attention et envisager des solutions.
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